La lumière du jour comme thérapie

Les experts estiment que jusqu’à 30 pour cent de la population mondiale souffrent d’un trouble affectif saisonnier d’intensité variable, qui est imputable au manque de lumière. Bon nombre de personnes connaissent ce phénomène: lorsque les jours raccourcissent et que les nuits rallongent, il s’installe un sentiment de fatigue, une perte de tonus et un manque d’entrain. Chez certains, cet état apathique les accompagne tout au long de l’automne et de l’hiver – ils souffrent d’une dépression saisonnière, également appelée dépression hivernale.

L’une des principales causes de cet état, le manque de lumière du jour, est en même temps le point de départ d’un possible traitement. Ainsi, une luminothérapie par l’utilisation quotidienne d’une lampe à lumière du jour dès 1000 lux peut être d’un grand secours.

Ce qui est encore mieux, précisément en cette saison froide et peu ensoleillée, c’est de faire suffisamment d’activité physique au grand air. Comme le sport, l’apport de la lumière du soleil libère l’hormone du bonheur, la sérotonine. Promenades et lumière du jour ont donc l’art d’embellir votre humeur, sachant que 20 minutes par jour sont souvent déjà suffisantes. De cette manière, vous pouvez aussi prévenir les dépressions avec la lumière du jour, et éviter d’en arriver au stade de la maladie.

La lumière du soleil stimule la production de vitamine D dans l’organisme. En été, notre réservoir de vitamine D est mieux garni, raison pour laquelle les refroidissements et autres grippes sont plus rares. En effet, la vitamine D contribue au bon fonctionnement du système immunitaire. Ainsi, la lumière du jour influence positivement nos défenses immunitaires.

Chez les personnes qui sont régulièrement dehors, la peau produit elle-même jusqu’à 80-90% des besoins en vitamine D. Chez les adultes, un faible taux de vitamine D est associé à une plus grande vulnérabilité aux maladies physiques.

La recherche contre le cancer étudie aussi les effets positifs de la lumière du jour. Il est prouvé que les femmes qui sont plus souvent exposées à la lumière directe du soleil ont de plus grandes chances de survie. Pendant la journée, elles produisent suffisamment de sérotonine, laquelle est transformée en mélatonine durant la nuit.

Et c’est justement cette mélatonine qui influence, outre le rythme circadien responsable du rythme du sommeil, également la régulation des œstrogènes. Une production excessive d’œstrogènes peut en revanche entraîner un cancer du sein. L’éclairage artificiel perturbe la production naturelle de mélatonine qui équilibre les niveaux d’œstrogènes.

Des études montrent que le cancer du sein frappe plus souvent les femmes qui travaillent de nuit ou qui habitent dans une zone urbaine restant éclairée même la nuit.

D’autres études médicales interrogeant les effets de la lumière du jour sur l’organisme humain attestent d’une augmentation des performances en général. Par crainte de distraction et de dispersion, on cherchait auparavant à bannir la lumière du jour lors de la construction de nouveaux complexes de bureaux. Aujourd’hui, c’est la tendance inverse.

Les stimuli sont importants pour les êtres humains, qui réagissent à la monotonie par de la fatigue. Contrairement à un éclairage artificiel permanent, la dynamique de la lumière naturelle du soleil assure une diversité des conditions lumineuses en fonction du moment de la journée. Ainsi, la fatigue et le manque de concentration sont plus rares.

C’est pour cela aussi que notre capacité de rendement est déterminée par la lumière du jour, car nos fonctions corporelles sont réglées sur le rythme du jour et de la nuit. À l’origine, l’homme est une «espèce de plein-air», mais qui vit à présent la plupart du temps entre quatre murs. Notre système circadien fonctionne comme un réseau complexe d’horloges internes dans chaque cellule du corps et du cerveau.

Les cellules ganglionnaires photosensibles des yeux sont activées par la lumière et transmettent des signaux nerveux à une zone précise du cerveau, qui fonctionne comme horloge du corps et a pour mission de coordonner nos fonctions corporelles avec les cycles naturels de la lumière et de l’obscurité.

Une quantité suffisante de lumière du jour ne se contente pas de nous maintenir éveillés et actifs sur le moment, elle favorise aussi, des heures plus tard, une meilleure qualité de sommeil (du fait d’une plus grande production de sérotonine, laquelle est transformée en mélatonine) et facilite même le réveil le lendemain. A contrario, le manque de lumière fait que nous nous sentons toujours fatigués et sans entrain, même le lendemain.

La lumière du jour possède ainsi des vertus thérapeutiques. Néanmoins, le résultat peut être très différent selon sa provenance. Le fait que notre rendement lumineux soit si faible en hiver tient aussi à l’angle d’incidence de la lumière: en été, l’incidence de la lumière forme en moyenne un angle abrupt de 65 degrés, tandis qu’en hiver, elle présente un angle moyen de 19 degrés, soit plutôt plat.

Répartie tout au long de la journée, nous avons besoin d’une lumière produisant une intensité lumineuse d’au moins 1250 lux, afin de fournir aux cellules ganglionnaires photosensibles de la rétine suffisamment de stimulations, comme l’ont montré des recherches.

Ce n’est qu’ainsi que ces cellules pourront s’acquitter de leur rôle d’horloge ô combien important pour la santé, le bien-être et le sommeil. La lumière du jour qui pénètre par le haut à travers une fenêtre de toit ou une fenêtre pour toit plat peut apporter jusqu’à trois fois plus de lumière dans une pièce que celle apportée par une fenêtre en façade. Les Sun-Tunnel innovants illuminent à merveille les coins sombres d’une cage d’escalier ou d’un dressing. L’autre avantage des fenêtres de toit et des lanterneaux est qu’ils minimisent le risque d’éblouissement.